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On va pas se mentir, l’époque est assez anxiogène.

Pour peu que tu suives l’actualité et que tu parcoures un peu les réseaux sociaux, tu reçois suffisamment de négativité pour être totalement déprimée déjà bien avant midi.

Si tu tiens à rester un minimum au courant de ce qui se passe, je te suggère de regarder les journaux écrits. Sans les images et le son, une information est nettement moins perturbante au niveau émotionnel, même si l’imagination prend le relai. Au lieu de subir un visuel prédéfini, tu peux garder un certain contrôle en commençant à lire les titres.

Mais il n’y a pas que les médias qui ont le monopole des mauvaises nouvelles.

A tout moment tu peux te retrouver confrontée à une situation qui draine ton énergie :

Un client du magasin qui parle d’une catastrophe écologique, un membre de la famille qui reçoit le diagnostic d’une maladie grave, le voisin qui annonce le  cambriolage de sa maison, une amie qui vient de se faire agresser dans la rue, un animal blessé, les exemples ne manquent pas.

Que faire alors pour ne pas te retrouver continuellement dans la souffrance et le stress, et ce d’autant plus si tu es hypersensible ?

La première chose à faire est de conscientiser et de renommer, verbalement ou en pensée, ce qui se passe. Voire la situation telle qu’elle est, mais pas pire. Trop souvent nous avons tendance à nous laisser emporter par notre imagination et nous finissons par extrapoler des dangers hors de proportion avec ce qui se passe vraiment. Si c’est une situation qui t’a beaucoup impactée, tu peux aussi mettre les faits et tes ressentis par écrit. Et ensuite brûler la lettre.

Ensuite pose-toi la question : Est-ce que je peux faire quelque chose pour améliorer cette situation ?

Peut-être que tu peux aider physiquement à soigner des blessés sur le lieu d’un accident ou sécuriser les lieux.
Peut-être que tu peux envoyer de l’argent pour soutenir une association.
Peut-être que tu peux partager une information utile à la communauté.
Peut-être que tu peux prier.
Peut-être que tu peux juste écouter et tenir compagnie à celui qui souffre
Etc.. etc…

Regarde objectivement si tu peux faire quelque chose d’utile. Et si c’est le cas, fais-le, tout de suite.

Ce faisant, décide déjà du moment où tu y mettras une fin. Une aide ponctuelle dans une situation de crise est tout à fait gérable. Par contre, si elle perdure sur le long terme et qu’elle dépasse ta capacité adaptative, elle risque d’engendrer diverses complications et un état de stress chronique qui peuvent sérieusement détériorer ta qualité de vie.

Personnellement, je ne prends plus aucun engagement sur le long terme, sauf pour ma famille directe et mes animaux. Si on me demande de l’aide, je donne toujours une durée ou une action que je suis prête à faire. Quitte à y revenir plus tard et la prolonger de mon plein gré, si cela est convenable pour moi.

Ainsi je ne crée ni fausses attentes ni dépendance ni frustrations. La situation est claire pour moi et pour les autres.

Si le choc est vraiment impactant, tu as le droit de l’exprimer. Tu peux te retirer dans un endroit tranquille et crier, pleurer, casser du matériel (pas celui des autres évidemment) , et faire tout ce qu’il faut pour sortir la souffrance de ton corps. Ce qui ne s’exprime pas s’imprime.

Maintenant, si clairement tu ne peux rien faire pour améliorer ou changer cette situation, oublie-là. Tout de suite.
Fais une prière et remets-là à plus grand que toi (Dieu, l’Univers, Gaïa, …).
Ce n’est pas de l’égoïsme, bien au contraire, mais un acte d’amour envers la vie.

Il essentiel de réaliser que l’univers est un champ de vibration et d’information, influencé par tout ce qui s’y trouve.
Ajouter ta propre souffrance par compassion avec ceux qui souffrent ne va pas aider le monde, bien au contraire. Cela ne fait que donner encore plus de force  à un égrégore négatif et destructeur.

Par contre, si tu es dans la joie et le bonheur, par effet de vibration, tu contribues à rendre le monde meilleur et plus accueillant. Tu sauras prendre soin de ton bonheur, ce qui évitera aux autres de devoir le faire. La joie étant contagieuse, les autres se sentiront bien à ton contact. Et quand tu es dans de belles énergies, tu es plus dynamique et plus créative pour agir pour le bien commun.

Certains accompagnateurs de personnes en fin de vie prononcent le mantra « cela ne m’appartient pas » lorsqu’ils sont confrontés à la souffrance. Cela leur permet d’accomplir leur tâche de soutien sans se détruire eux-mêmes.
Prononce « cela ne m’appartient pas » en conscience chaque fois que tu perçois la douleur de quelqu’un d’autre.
Tu peux aussi dire « je libère et je me libère ».
Ou inventer ta propre prière.

Pense à te créer plusieurs ancrages qui te permettront de retrouver rapidement un état de calme et de sérénité.
Cela peut être une balade dans un bel endroit, une odeur apaisante, une couleur que tu aimes regarder, un objet à toucher, une musique, un sport, soigner les animaux, bricoler, résoudre des problèmes de math, peu importe pourvu que l’activité te permette de retrouver une énergie positive.

Et pense dès maintenant à éliminer de ton quotidien toutes les situations désagréables sur lesquelles tu as un pouvoir immédiat ( journaux, fréquentations, habitat, tâches déplaisantes, etc…). Supprimer les petites irritations quotidiennes participe à la qualité de vie.